"Une création comme un parcours initiatique..."
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Depuis des siècles, le Tarot de Marseille est une source d'inspiration et a été réinterprété des centaines de fois.
Que pouvais-je apporter de plus ? Comment pouvais-je l'appréhender ? Je ne savais pas, jusqu'au jour où le déclic eut lieu et que je fus invité à participer à une biennale d'art contemporain: je voulais mélanger mes univers graphiques pour un travail inédit.
Mêler photographie, dessin, peinture, infographie pour un résultat totalement différent de mes travaux et qui incarnait parfaitement cette vision que j'avais du Tarot de Marseille.
Que pouvais-je apporter de plus ? Comment pouvais-je l'appréhender ? Je ne savais pas, jusqu'au jour où le déclic eut lieu et que je fus invité à participer à une biennale d'art contemporain: je voulais mélanger mes univers graphiques pour un travail inédit.
Mêler photographie, dessin, peinture, infographie pour un résultat totalement différent de mes travaux et qui incarnait parfaitement cette vision que j'avais du Tarot de Marseille.
J'ai un processus créatif assez instinctif et inconscient. Souvent les images arrivent telles quelles et il me faut entrer dans le vif du sujet, dans l'action, pour y réfléchir et approfondir.
Le choix du noir et or, comme une fulgurance, me libéra de ces couleurs que je n'arrivais pas à apprivoiser et que je ne trouvais pas harmonieuses. J'apprendrais par la suite qu'elles ne furent pas toujours aussi codifiées et que j'avais eu raison de m'en affranchir.
Très vite alors je dessinais des croquis préparatoires, des modèles s'imposèrent à moi comme une évidence pour tel ou tel arcane et je recommençais à me replonger dans des lectures, recherches pour comprendre, respecter l'iconographie, la construction, les symboles, la multitude sémantique de chaque carte.
Après cette étape, je passais à l'incarnation des mes personnages avec la photographie.
Très vite alors je dessinais des croquis préparatoires, des modèles s'imposèrent à moi comme une évidence pour tel ou tel arcane et je recommençais à me replonger dans des lectures, recherches pour comprendre, respecter l'iconographie, la construction, les symboles, la multitude sémantique de chaque carte.
Après cette étape, je passais à l'incarnation des mes personnages avec la photographie.
Depuis des années, photographiant des modèles pour incarner mes visions artistiques, le choix d'intégrer des modèles vivants dans le jeu fut une évidence dans cette création. Chaque personnage sur mes cartes est une personne réelle que j'ai photographiée en respectant les positions d'un Tarot de Marseille « classique » Grimaud pour les arcanes majeurs.
A l'exception de quelques cartes sur lesquelles j'ai rajouté une figure humaine pour coller à ma démarche artistique telles que la Roue de Fortune ou la Maison Dieu.
Ensuite, je passais à la création des différents éléments graphiques constituant une carte.
A l'exception de quelques cartes sur lesquelles j'ai rajouté une figure humaine pour coller à ma démarche artistique telles que la Roue de Fortune ou la Maison Dieu.
Ensuite, je passais à la création des différents éléments graphiques constituant une carte.
Pour créer une texture unique et en clin d'oeil au coté divinatoire du tarot, je demandais aux modèles de tremper une feuille à dessin dans du marc de café que j'utilisais ensuite comme ciel, arrière-plan de mes décors dans la composition de la carte.
Après cela, je dessinais les éléments, les accessoires, les animaux, les plantes, le décor. Je créais des aplats de peintures ou de matières afin de les intégrer comme texture aux cartes. Par exemple, un aplat de peinture or, où je laissais volontairement apparaître les coups de pinceaux et qui me servait de couleur pour la plupart des éléments.
Ensuite, je scannais ou photographiais tout cela pour passer à la dernière étape de la création : la post-production qui laissait libre cours à une métamorphose totale.
Après cela, je dessinais les éléments, les accessoires, les animaux, les plantes, le décor. Je créais des aplats de peintures ou de matières afin de les intégrer comme texture aux cartes. Par exemple, un aplat de peinture or, où je laissais volontairement apparaître les coups de pinceaux et qui me servait de couleur pour la plupart des éléments.
Ensuite, je scannais ou photographiais tout cela pour passer à la dernière étape de la création : la post-production qui laissait libre cours à une métamorphose totale.
Avec l'ordinateur, j'assemblais tout : les dessins s’intégraient au modèle photographié , qui s’intégrait lui aux décors. Je créais ensuite ces flous qui donnent une profondeur, une perspective atmosphérique. Minutieusement, patiemment, je remettais en scène tous les éléments comme dans une composition, un tableau.
Pour finaliser ce retour à l'illustration, je superposais à nouveau une texture de peinture qui donna du « corps », du grain, une patine à l'image et redessinais, encrais l'image avec un outil crayon gras. Un retour au dessin, à l'origine d'un jeu de tarot.
Après toutes ces étapes, ces années, comme un parcours initiatique, un parcours où l'on doit apprendre, s'approprier, créer, sublimer, voici mon Tarot de Marseille, le Tarot n°XIII.
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